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Philippe Pinson et la Brûlerie du Périgord

 

La Brûlerie du Périgord est installée à Bergerac depuis 1934. Dirigée par Philippe Pinson et sa femme Claire depuis 2004, cette Maison de torréfaction se veut conviviale et accueillante. Prochainement à la retraite, Philippe nous a confié sa vision de la Brûlerie avec humilité et bienveillance.

Parlez-nous de La Brûlerie du Périgord

 

Propriétaire avec sa femme depuis 2004, Philippe connait l’histoire de la Brûlerie sur le bout des doigts.

« Le magasin de torréfaction existe depuis 1934. Il se trouve en plein cœur du vieux Bergerac. Nous sommes à côté de la statue de Cyrano et sommes les quatrièmes propriétaires depuis presque 20 ans. Le propriétaire précédent était resté entre 37 et 38 ans. À notre arrivée en janvier 2004, notre but était de poursuivre le travail de l’ancien propriétaire. Pour ça, nous avons développé la partie café – on est passé de 4 à 19 variétés de cafés – et la partie thé. Nous sommes dépositaires Dammann Frères en priorité mais nous travaillons aussi avec Comptoir Français du Thé. Nous avons environ 150 sortes de thés et infusions. Enfin, nous avons également développé la partie vaisselle en rapport avec notre métier (mugs, tasses etc.) et sommes revendeurs premium des machines expresso Jura. »

Au-delà de la boutique, le couple a également développé d’autres activités.

« Il y a quelques années, nous avons développé la partie pro. Nous proposons des locations de machines Jura ou de la vente aux restaurateurs, aux petites ou plus grosses entreprises, aux cabinets médicaux et comptables etc. Nous avons aussi un site internet qui est une boutique en ligne dédiée au café, thé et chocolat. C’est un très bel outil à développer à l’avenir. »

 

Quel a été votre parcours ?

 

Animé par le sens du service, Philippe a fait l’école hôtelière. Il a d’abord travaillé dans un 2 étoiles Michelin en tant que chef de rang puis a déménagé en Normandie avec sa femme.

« On avait une cave à vin qui faisait aussi fromagerie qu’on a tenu pendant 16 ans. On travaillait avec les particuliers et les professionnels de la restauration comme les traiteurs. Après, on a pris la torréfaction avec ma femme. »

D’après notre gérant, les circonstances de l’époque ont quelque peu accéléré l’achat.

« Mon beau-frère avait déménagé à Bergerac et mes beaux-parents habitaient en Normandie. À l’occasion d’une visite chez mon beau-frère, on a visité Bergerac. Ça ne nous avait pas spécialement plu mais en parallèle on avait mis notre magasin et notre maison en vente. Il a été vendu en 8 jours et la maison en 48 heures. On s’est alors retrouvé sans maison et sans magasin avec les deux enfants. »

Notre couple a dû rebondir face à la situation. C’est ainsi que l’idée de racheter la Brûlerie est apparue.

« On s’est assis devant le banc de la torréfaction et on s’est dit : on casse tout, on modernise tout et on refait. Après avoir sympathisé avec les vendeurs, on a lancé l’affaire et on a acheté 6 mois après. On a tout cassé et on a tout remis au goût du jour. Tout a été redéveloppé : on a modernisé la clientèle dont la partie pro. On a mis une petite terrasse et on fait des glaces l’été. »

« On a une qualité professionnelle reconnue. »

 

« Ce qui nous a permis de nous développer c’est notre sérieux. On a une qualité professionnelle reconnue dans le thé comme dans le café. On vend ce qu’on aime et on adapte toujours la situation par rapport au client. Par exemple, il y a toujours un suivi derrière la vente des machines. Pour les clients, on est toujours en anticipation des besoins. À la Brûlerie, on a amené un plus qui fait que les gens viennent chez nous : la régularité de la qualité, le circuit court et la rapidité de dépannage. »

Avec autant d’assurance que d’humilité, Philippe nous dévoile sa vision des forces de son entreprise.

« Ce qui fait notre force c’est que je torréfie sur une machine des année 1935. J’utilise une torréfaction douce : je privilégie des arômes et la douceur des cafés c’est pourquoi les gens viennent en toute confiance. Ils savent qu’on a des bons produits et des prix très corrects. Sur Bergerac je suis le seul torréfacteur. Tous les cafés sont torréfiés sur place. Qualité, sérieux et choix est ce qui nous caractérise. »

 

Maison Jobin et Brûlerie du Périgord : un savoureux mélange

 

Depuis 20 ans, Philippe s’approvisionne auprès de la Maison Jobin.

« Je privilégie la relation avec ce fournisseur car il y a toujours un sérieux et un suivi. Pour tout ce qui est gourmandises, on travaille avec des artisans comme Doucet ou des petits fournisseurs locaux. En vaisselle, on privilégie les belles marques comme Dunoon ou Easylife. C’est beau, propre, avec un bon rapport qualité prix. Ce qui est sûr, c’est qu’on a un large éventail de produits. On a le mélange Cyrano 100% arabica, on a des pures origines du Mexique, d’Inde, de Colombie, du Congo, d’Éthiopie, du Guatemala… Il y en a de toutes les provenances et on en a 19 sortes. »

 

« Le Groupement Émeraude, c’est une locomotive.« 

 

Philippe et Claire font partie du Groupement Émeraude depuis les débuts. Ils ont participé aux réunions initiales et ont contribué aux bases de la création.

« À l’origine, ce qu’on aimait particulièrement c’était le fait de mutualiser les infos. On faisait des réunions pour discuter et échanger sur les fournisseurs. Après, l’idée était de regrouper les achats, d’avoir des propositions tarifaires plus importantes et des conditions identiques pour les gros et les petits torréfacteurs. Même si on croit qu’on a du poids individuellement, c’est faux en réalité. À plusieurs, on est plus forts. »

Depuis les débuts, Philippe est extrêmement reconnaissant de ce que cette union de professionnels lui a apporté.

« Le Groupement m’a énormément apporté. Les gens sont humbles, ouverts sur  plein de choses et ils amènent beaucoup de savoirs professionnels et de gestion. Quand je reviens des réunions, je suis boosté, on apprend beaucoup. Pour moi le Groupement, c’est une locomotive : ça nous motive, ça nous amène des choses et on rencontre pleins de gens. »

 

« Je souhaite à mon successeur qu’il puisse faire tout ce que nous n’avons pas eu le temps de faire.« 

 

Philippe et sa femme partent en retraite à la mi-juillet et laissent le flambeau de la Brûlerie à Fabien, leur acheteur.

« Je souhaite à mon successeur qu’il puisse faire tout ce que nous n’avons pas eu le temps de faire. Qu’il maintienne le magasin en état, qu’il garde les mêmes valeurs, qu’il développe la partie pro et le site internet. Nous en avons fait les prémices, maintenant il faut le développer et le concrétiser encore plus. Qu’il fasse une belle évolution. Il y a beaucoup de travail, il peut y aller ! » nous confie-t-il en riant.

 

« La Brûlerie, c’est comme à la maison. »

 

Pour clore cet échange, Philippe nous a partagé sa vision chaleureuse et accueillante de la Brûlerie du Périgord.

« Ce qui nous a marqué le plus dans notre vie ici c’est qu’on a amené un magasin de convivialité. Le matin, les commerçants du quartier viennent boire le café : on a amené ce côté familial et convivial. Ici, les gens se connaissent. On a amené une relation entre les commerçants. C’est une osmose qu’on ne retrouve pas dans d’autres rues de la ville. On est très satisfaits là-dessus. Les gens ramènent leurs tasses au comptoir ou font eux-mêmes leur café. C’est comme à la maison : on ne se prend pas la tête et on respecte tout le monde. »

 

Après ces belles et intenses années de travail, nous souhaitons une magnifique retraite à Philippe et Claire. Que la flamme de la Brûlerie du Périgord continue de briller encore de longues années.

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